Dans les manifestations de soutien aux putschistes, des musulmans rigoristes viennent grossir les rangs des organisations qui demandent un renforcement de la coopération avec Moscou et la fin de la présence française.
Manifestation de soutien au président Ibrahim Traoré, à Ouagadougou, le 20 janvier 2023. OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Les traditionnelles vuvuzelas se sont tues le temps de quelques minutes. Les mains levées vers le ciel, des milliers de Burkinabés écoutent avec attention l’imam prêcher au micro depuis la place de la Nation, à Ouagadougou. L’objet de la manifestation n’a pourtant rien de religieux. Drapeaux russes à la main, pancartes brocardant la France tendues à bout de bras : ce samedi 28 janvier, tous ont répondu à l’appel de plusieurs organisations de la société civile se disant « panafricanistes », afin de « dire non à l’impérialisme » et « oui à la transition d’Ibrahim Traoré », le président arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat en septembre 2022 – le deuxième en huit mois.